Lundi dernier 5 septembre, je suis allé à l’avant-première du dernier film de Justine Triet, « Victoria », réalisatrice remarquée déjà pour un film que je n’ai hélas pas vu « la bataille de Solférino » en 2013.
D’abord annoncée comme « seulement » accompagnée de Vincent Lacoste (calmez-vous les filles :), c’est finalement toute l’équipe du film qui viendra nous saluer et nous dire quelques mots, un gros casting donc avec Virginie Efira, Vincent Lacoste, Melvil Poupaud pour les rôles principaux et au final une quinzaine de personnes sur le devant de la scène dont un bébé qui ne devait pas avoir plus d’1 mois…
C’est Vincent Lacoste comme prévu qui est le plus à l’aise et fait se glosser la salle, lui qui avoue « aimer le MK2 Biblio pour ses sièges doubles où l’on peut se faire des câlins et faire des bébés » tout en montrant du doigt le nouveau né dont la maman fait partie de l’équipe du film.
Même si j’aime beaucoup Vincent Lacoste qui prend de plus en plus d’épaisseur dans ses rôles au cinéma (il était très bon dans « Saint Amour » aux côtés de Depardieu et Poelvoorde…) c’est Virginie Efira qui attire et attise mon attention…
Oui je sais, la chair est faible mais cette ancienne présentatrice d’M6 a commencé à m’intriguer justement quand elle a arrêté cette activité pour se tourner vers le cinéma.
Certes le phénomène n’est pas nouveau, il y-a Cécile de France, lumineuse actrice, Marie Gillain, Emilie Dequenne ou Yolande Moreau qui trustent les podiums cinés mais qui ne sont pas passées par la case « gourdasse blonde qui présente des émissions pour post-ado décérébrés… » 🙂
Après plusieurs rôles assez creux (le dernier film avec Jean Dujardin reste à mon avis le plus grand sommet du pire que peut nous fournir le ciné français à gros budget…), j’ai été intrigué par le rôle que lui a donné Paul Verhoeven (le « papa » de Robocop et celui qui a fait décollé la carrière apathique de Sharon Stone dans « Basic Instinct »…)
Un petit rôle mais qui aurait pu lui donner un formidable tremplin, celui d’une ultra catho qui ne s’aperçoit pas de la dérive de son mari trader possédant une double vie…
Finalement trop belle pour ce rôle, même son pull à grosse maille ne suffit pas à l’enlaidir…
Dommage me suis-je dit, un coup pour rien… Retour à la case départ pour une prochaine comédie creuse à gros budget.
Et puis depuis quelques semaines et cette seconde partie d’été, le buzz grandit, alimenté par les médias bien pensant et un poil bobo; « Efira, nouvelle star du cinéma d’auteur »… Mouais, ça sent la surenchère pour vendre du papelard en cette rentrée… Les Inrocks donc, Psychologie et cie…
Bon j’avoue, dès que je la vois en couve d’une revue, j’achète, mais plus pour son côté « girl’s next door » à la plastique irréprochable…
Mais attaquons enfin le film qui raconte la vie d’une avocate brillante mais à la vie amoureuse compliquée, une vie 2.0 où par manque de temps et d’investissement, elle enchaîne les rencontres et les coucheries malheureuses avec des allumés péchos sur internet au milieu du chaos de son appart de la tour Périscope de l’avenue d’Italie (j’ai vécu dans l’immeuble en face pendant 5 années donc ça me parle 🙂 .
Et puis le mariage d’un ami va faire basculer sa vie; d’abord via un invité, ancien dealer qu’elle a défendu avec succès et qui depuis a tourné le dos à ce business (Vincent Lacoste en loser génial) et une querelle d’amoureux qui clôture tragiquement la soirée (Melvil Poupaud accusé par sa copine de l’avoir poignardée…)
Melvil justement qui demande à Virginie de le défendre au tribunal… J’en dis pas plus sur l’histoire qui aboutira à un procès grand guignolesque où la vérité viendra de la conclusion d’expériences réalisées sur des animaux, parallèle pour dire que finalement pour dénouer une affaire tordue fomentée par un cerveau perfide, il faut interroger les capacités cognitives des animaux…
Bon tout ça pour dire qu’on rit pas mal, mais surtout quand c’est le père Lacoste qui l’ouvre.
Il est très bon; Virginie également mais je dois l’avouer, je suis resté un peu sur ma faim.
Melvil est bon aussi en victime même si lui a déjà pas mal d’années de carrière derrière lui, son talent n’est plus à démontrer.
Allez donc voir ce film d’une réalisatrice pas encore assez connue.
Un bon film de rentrée, frais et joyeux en cette rentrée un poil morose,
Bizes.